Présence de militaires allemands, actions de sabotage par les Résistants, bombardements par les alliés : de par sa position géographique et son activité militaire, la gare de triage d’Achères était un point stratégique de l’ouest parisien, et même du nord-ouest de la France. La fabrication des fusées V1, puis des V2 (missile balistique utilisé par les allemands contre les populations civiles à partir de 1944) étaient en partie à Carrières-sur-Seine, et transitaient par la gare de triage.
Seul lieu de passage pour les trains en direction de l’ouest et de la Normandie, elle est devenue à l’approche du débarquement un lieu névralgique pour le ravitaillement des troupes allemandes postées le long des plages du débarquement. Bombardée pour éviter le ravitaillement des militaires nazis en armes, munitions, et nourriture, des centaines de tonnes de bombes furent larguées sur la gare. La forêt avoisinante en porte encore les stigmates, 80 ans après.
Les bunkers allemands n’étaient pas tous armés. La rupture des ravitaillements a donc grandement facilité le débarquement allié du 6 juin 1944.
