René Albert est né le 29 mai 1911 à Laval. Le 25 août 1939, il est mobilisé à l’usine La Lorraine (automobile) à Argenteuil, avant de rejoindre les Etablissements Christian “les Stylos” à Sainte-Honorine, en qualité d’ajusteur. C’est là qu’il rencontre de nombreux membres du FTPF, le réseau de résistance communiste.
Sur dénonciation d’un certain Fernand L., il est arrêté le 27 novembre 1942, en même temps que Paul Mandras, responsable FTPF du secteur 7 (Houilles, Bezons, Sartrouville, Conflans). L’informateur accuse René Albert d’avoir hébergé Paul Mandras et d’avoir distribué des tracts contre les nazis. L’accusation envers René Albert et l’ensemble du groupe prend le nom d’”Affaire de Trappes”.
A partir de son arrestation, sa famille n’aura que très peu de nouvelles. Début 1943, sa femme ne connaît pas le lieu de sa détention. Dans une lettre datée du 24 janvier, perdue puis retrouvée par des cheminots qui la lui ont fait parvenir, il informe être transféré à Compiègne le 22, et que le jour même de la rédaction du courrier, il part en Allemagne. Il termine son courrier ainsi : « Vous n’aurez sûrement plus de mes nouvelles d’ici longtemps, peut-être jusqu’à la fin de la guerre, en tout cas, courage et à bientôt, ne désespérez pas. »
Déporté à Sachsenhausen, sous le matricule 59221, il pourra envoyer des nouvelles à sa famille, datées du 14 février 1943, dans lesquelles il affirme aller bien “pour l’instant.” Il serait mort le 12 avril 1943 d’une pneumonie, selon l’administration SS. Son compagnon de captivité, Monsieur Mutter, évoque un décès en juin 1943.
La mention “Mort pour la France” lui a été décernée.