Tous les espaces n’ont pas besoin d’être entretenus de la même façon, selon l’usage et l’attente du public. Sur certains sites, on va rechercher un aspect structuré et pour d’autres, un aspect plus champêtre laissant place à la nature. La gestion différenciée, c’est donc adapter la gestion des différents sites aux objectifs d’entretien que l’on se fixe, aux usages qu’en fait la population, aux enjeux paysagers et environnementaux.
Aujourd’hui, il s’agit de composer avec la nature et non de la combattre, en limitant le traitement phytosanitaire et en diversifiant la faune et flore.
La gestion différenciée repose sur l’entretien de 5 types d’espaces distincts :
Ces espaces horticoles sont très soignés et entretenus selon l’imagination et créativité des jardiniers, avec un grand souci du détail.
Entretien : Coupe rase des gazons, taille paysagère des arbustes, massifs bêchés fertilisés et arrosés, plantes vivaces.
La fauche tardive, pourquoi l’appliquer de manière si irrégulière ?
- En fauchant haut, on épargne les animaux vivant au sol et à la base des plantes.
- En ne fauchant qu’une ou 2 fois par an, les espèces végétales et animales effectuent leur cycle de vie dans des zones refuges.
- En tondant moins souvent, il y a moins d’émission de CO2 et de consommation d’énergie fossile.
- En tondant moins souvent, il y a moins de pollution sonore pour les riverains.
Le jardinier organise et veille à la mise en scène du jardin.
Exemples : Square des Marais, Jardins d’Amarante…
Entretien : Coupe fréquente des gazons, taille paysagère des arbustes, massifs bêchés, fertilisés et arrosés.
Ces espaces à l’aspect plutôt naturel, sont entretenus sans engrais ni traitement phytosanitaire.
Exemples : Avenue Lénine, Avenue de Poissy, Square Alfred-Kaisler…
Entretien : Coupe relevée et plus espacée des gazons, taille paysagère des arbustes pour éviter les débordements dans les allées, tolérance des plantes indésirables, enherbement maîtrisé dans les allées et aires de jeux.
L’ambiance champêtre est renforcée par le choix d’essences locales.
Exemples : plaine de l’Enfance, mails du Chêne-Feuillu…
Entretien : Fauche tardive, taille paysagère des arbustes, tolérance des plantes indésirables dans les aires sablées des zones de jeux et des allées.
La nature se développe librement tout en étant contrôlée.
Exemples : berges de Seine, parc forestier Millet…
Entretien : Fauchage ou broyage une fois par an, taille des arbustes moins fréquente, pas de désherbage sur les allées.
“ Les bords de route et certains espaces (comme les trottoirs) ne sont pas entretenus, les herbes sont trop hautes.”
Telles sont souvent nos impressions. La fauche tardive, une nouvelle pratique de gestion des espaces, a un réel intérêt écologique : elle permet aux plantes de fleurir et aux graines d’arriver à maturité. Elle favorise le maintien de la biodiversité. Dorénavant, notre regard sur les espaces verts doit évoluer et laisser place à une vision de paysages naturels, entretenus de manière raisonnée.
“ Avec les herbes hautes, mon chien peut attraper facilement des puces ou tiques.”
Les tiques et puces sont présentes aussi bien dans les herbes hautes que dans les endroits broussailleux, les bois. Les chiens peuvent également être infectés à l’intérieur-même de l’habitation. Afin de lutter contre ces parasites, des produits préventifs existent.
“ Pourquoi la ville a implanté un arbre près de chez moi ? Les feuilles tombent chez moi ? ”
L’arbre n’est jamais taillé ou pas suffisamment.” L’arbre urbain participe à la structuration de la ville et de ses voiries (entrée de ville, boulevard, avenue…). Il absorbe le gaz carbonique, il fixe les poussières, il limite la propagation du bruit. Enfin, il favorise la diversité de la faune (oiseaux, insectes). L’implantation et le type d’arbre urbain se font en fonction de plusieurs paramètres: volumes disponibles, robustesse de l’arbre face au climat, qualité des sols.
“ Les mauvaises herbes sont-elles vraiment “mauvaises ? ”
Parce qu’elles ne sont pas cultivées et qu’elles sont résistantes, ces plantes sont souvent traquées à tort. De plus, on les traite avec des produits toxiques.
Attention, les mauvaises herbes ont leur utilité : beaucoup protègent le sol, certaines sont comestibles. D’autres sont de précieux auxiliaires contre la pollution. Ce sont elles qui attirent les coccinelles, abeilles, papillons et mésanges.
Apprenons à tolérer les herbes indésirables selon leur fonction, plutôt que de les traiter avec des produits phytosanitaires. Si vous ne souhaitez pas avoir d’herbes indésirables dans votre jardin, plutôt que de les éliminer, empêchez-les de se développer en couvrant le sol avec du paillage ou des plantes couvre-sols.
Info+
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Objectif “zéro phytosanitaire” pour la ville !
Un environnement préservé et de qualité, un respect de la biodiversité, une protection de la santé publique. Tels sont les objectifs que la ville souhaite atteindre, à travers son engagement dans un programme “zéro phyto”, visant à supprimer petit à petit l’utilisation de pesticides et engrais chimiques dans les espaces publics.
Au-delà de la décision politique, la réussite d’un tel changement de pratique nécessite l’engagement des services municipaux. Ainsi, le personnel communal a été sensibilisé et formé aux nouvelles méthodes d’entretien.